mercredi 18 juin 2008

Le Petit Dictionnaire du Caca.

Terriens, terriennes, votre messie adoré est de retour ! (ne lancez pas d’ail, mon humour resté si longtemps tu et tapi ne supporterait pas le choc...). Et oui ! C’est bien moi, et je m’empresse dès à présent de déverser à votre intention mes flots d’enseignements salvateurs, oui, mon discours divin, ce nectar didactique que vous buvez chaque fois plus avidement. Ô France ! Ô toi qui m’honores aveuglément, frétille tel le homard sentant l’eau en ébullition lui roussir tendrement l’antenne, car je suis fin prêt à continuer ta formation là où maître Kenobi l’a brutalement laissée. Kazoum.

Et aujourd’hui, j’ai décidé de vous faire découvrir le...

Sont ici répertoriées les innombrables variétés de crottes que nous retrouvons plus ou moins régulièrement au fond de notre cuvette. Ce dictionnaire à la lecture simple, compréhensible et utile, fera le bonheur des petits comme des grands. Qui ne sera pas forcé de sourire, si amusé de retrouver les catégories de crotte qui lui sont chères ? C’est le but de mon œuvre, en tant qu’auteur bienveillant, j’espère pouvoir lire sur le visage de mes lecteurs ce sentiment particulier d’être concerné par ce qu’il lit en retrouvant ses formes de caca préférées.

« Le Petit Dico Du Caca ? C’est que du bonheur ! », Un lecteur ravi.

Et sans plus tarder, place aux crottes !

LA CROTTE FANTOME :

C'est celle que tu sens sortir, que tu constates sur le papier mais pas dans la cuvette... Et oui, cette crotte a la particularité de s’évanouir mystérieusement. Introuvable, elle ne laisse aucune trace dans les toilettes, elle semble ne jamais y avoir séjourné. Certains chercheurs scientifiques ayant orienté leurs recherches sur le caca et bénéficiant de gracieuses subventions du ministère de la santé ont élaboré une théorie selon laquelle cette crotte, par un phénomène encore inexpliqué, remonte d’elle-même les canalisations jusqu’à se nicher confortablement dans la fosse-sceptique la plus proche. Ce n’est bien entendu qu’une récente théorie, le mystère reste entier. Toujours est-il que nombreux sont les pauvres bougres qui n’aperçoivent jamais le bout de leur crotte, à leur grand regret.

LA CROTTE PROPRE :

C'est celle qui sort, que tu vois dans la cuvette mais pas sur le papier... Cette crotte conduit souvent l’homme libre doué de conscience à une question existentielle : « Suis-je propre ? ». En effet, c’est en toute logique que certains, constatant la présence flottante de leur crotte baignant gaiement dans son petit bain, sont grandement indisposés par le fait que le doux papier rose reste éclatant, immaculé. Ils ont beau le passer, repasser entre leurs fesses plus ou moins vite, ou fort, rien n’y fait, il revient, après chaque tentative, toujours aussi rose. L’individu est alors déboussolé. Il ne sait si ce phénomène est courant, habituel, normal, ou inquiétant, préoccupant, personnel et terriblement humiliant. Il se demande alors s’il a bien acquis la capacité et la technique de s’essuyer après la grosse commission. De là naît la honte, et la honte mène à la colère, et la colère mène au côté obscure de la Force... Méfiez-vous donc de la crotte propre, elle est sournoise et perfide, tant qu’elle peut semer la discorde en vous. Je vous conseille par conséquent, en cas de crotte propre, pendant l’acte de l’essuyage, d’appuyer très fort afin d’aller racler au plus près, un peu à l’image d’une raclette-party oui, vous obtiendrez à tout les coups au moins une petite trace qui vous arrachera un sourire satisfait. Essayez, vous verrez.

LA CROTTE ETERNELLE :

Tu t'essuies, tu t'essuies, tu t'essuies. Inlassablement et sans relâche, maintes et maintes fois. Tu t'essuies, tu t'essuies, tu t'essuies... Mais il en reste toujours sur le papier. Tu décides alors de remonter ton pantalon malgré tout et éventuellement, par souci d’hygiène ou de volonté de conservation de ton bas favori, de mettre une mince feuille de papier rose bien calée dans le sous-vêtement pour éviter toute trace de coulée... Cette crotte est bien souvent associée à la notion de caca coulant, cauchemar du commun des mortels, ambroisie mielleuse des scatophiles.

LA CROTTE 2 :

Tu as fini ta commission, mais quand, tout joyeux, prêt à vaquer à tes occupations, tu remontes ton pantalon tu t'aperçois qu'il y a urgence, tu dois t’assoir encore un peu... La crotte 2, c’est la plus sournoise de toutes les crottes, la pire de toutes les variétés. Elle frappe, ou du moins elle descend, sans prévenir, la victime ne s’y attend pas, prise au dépourvue, elle ne peut pas lutter, et se résigne à son sort. Souvent la maraude gastrique pousse le vice jusqu’à se faire douloureuse à sa sortie, elle jouit d’entendre alors les gémissements de son hôte.

Remarque importante : La crotte 2 connait parfois des variantes. En cas d’intoxication alimentaire, de consommation de produit périmé ou de burritos pas frais (comme Tom Broco...), un sujet pourra subir le passage d’une crotte 2 certes, mais elle pourra éventuellement être suivie de près par une crotte 3, 4, 5 voire 6 dans les cas extrêmes (hé, j’en connais ! les chiottes londoniens et athéniens doivent s’en rappeler...ananana...). Comme l’a dit mon copain Martin, « prenez gare, une crotte peut en cacher une autre ».

LA CROTTE QUI TE FAIT POUSSER UNE VEINE SUR LE FRONT :

Oh hisse ! Oh hisse ! Oh hisse ! Egalement connue sous l’appellation de « crotte pousse-pousse », c'est celle qui te fait forcer tellement fort que, comme son nom l’indique, une jolie veine bleue te tambourine largement le front. Fortement déconseillée aux cardiaques et femmes enceintes (risque d’éjection infantile, déjection infantile aussi).

LE BILLOT :

C’est de toute beauté ! C'est LA crotte, tellement grosse que le sujet hésite à ne pas tirer la chasse. En effet, se précipitant sur le trône, le futur déjecteur de billot sent d’ores et déjà que la crotte sera exceptionnelle, différente des autres, mais surtout énorme. Ayant réalisé ce dernier point, et l’envie étant trop forte, la crotte trop proche, pour renoncer, il se prépare au pire, il sait que ça va lui niquer sa race, il va souffrir. Et en effet, ça fait très mal, il a l’impression que la chose va emporter sur son passage ses fragiles et sensibles parois anales, familièrement, on dira que le billot « arrache le cul ». Mais au terme de cette souffrance atroce, après avoir repris son souffle, essuyé ses larmes, et pleuré sa mère, le sujet se relève finalement pour se rhabiller. Et il s’empresse alors d’admirer ce qui vient de sortir de lui. Et là à cet instant, il se sent proche du peintre ou du sculpteur, content de sa commission. Le billot peut être si bien réussi que certains ne tireront plus la chasse pendant une longue période jusqu’à ce que des conditions d’hygiène déplorables l’y obligent. Oui, il est surpris mais tellement fier que cela vienne de lui.

LA FAKE CROTTE :

Tu as envie, tu sens qu'elle est proche, mais finalement tout ce que tu as c’est une crampe et deux pets. C’est frustrant et pas marrant.

LA CROTTE POINTUE :

C'est celle qui fait tellement mal que tu jurerais qu'elle sort de travers... On a tous déjà subi la crotte pointue, pas besoin que je m’attarde longuement là-dessus. Elle fait pleurer, et maudire leur cul aux victimes. On regrette tous de faire caca dans ces moments là, ça fait tellement mal. On a l’impression qu’elle rentre dans la peau, qu’elle fait saigner (ce qui est parfois vrai), qu’une fois sortie les fesses resteront à jamais autant écartées. Lorsqu’elle tombe et qu’on la contemple, on se rend compte que cette crotte est assez paradoxale puisqu’elle n’est pas si grosse, elle paraitrait même très grotesque à côté d’un billot. Mais elle déchire le cul quand même la fourbe !

LA SPLASHEUSE :

C'est celle qui est tellement lourde qu'elle t'éclabousse le cul... On est tranquillement assis, on attend que ça passe pour retourner regarder la télé, on est jeune et innocent, on ne s’y attend, qu’est-ce qui pourrait nous arriver sur les toilettes ? Et SPLASH ! D’abord on craint de s’être assoupi au point de glisser au fond du trou, mais on se ressaisit, et on comprend que c’est ELLE. La splasheuse, trop lourde, trop rapide, l’eau l’a engloutie à une vitesse folle, et dans un remous cacophonique, on s’est fait noyer le cul. Déplaisant, très déplaisant. On a, en général, horreur de perdre son temps à s’essuyer les fesses dégoulinantes du liquide dans lequel votre merde a flotté.

LA CROTTE DU LENDEMAIN DE FETE (ou CROTTE AU NAPALM) :

C’est chaud, c’est chaud, c’est chaud ! (Patrick Sébastien) C'est une crotte liquide, d’aspect jaune-brun qui évidemment éclabousse systématiquement toute la cuvette et brûle le cul. Un bonheur pour ceux qui nettoient.

LA CROTTE DE LAPIN :

Ploc. Ploc. Ploc-Ploc. Ploc. Méconnues et pourtant répandues, ce sont ces toutes petites boules. Certaines coulent d'autres flottent...

LA CROTTE SURPRISE :

Hé les gars, écoutez ça ! Cette crotte est le contraire direct de la fake crotte. L’issue est par contre bien souvent beaucoup plus dramatique puisque la crotte surprise finit rarement au fond du trou des chiottes. Effectivement, tu penses que tu vas péter, mais tu réalises que tu vas chier et c'est déjà trop tard...

LA CROTTE TIME OUT :

Nous ne sommes pas seuls ! (La colline a des yeux) La particularité de cette crotte, c’est que le sujet n’est jamais chez lui lorsqu’il la fait. En effet, prenons le cobaye Bêta. Bêta n’est pas chez lui, il est au lycée, au restaurant, au cinéma, bref dans des toilettes publiques. L’envie étant pressante il s’est réfugié dans un des nombreux caca-room pour assouvir son besoin naturel. Il commence alors à faire une sympathique bonne grosse crotte dans ces toilettes publiques lorsque soudain il entend quelqu’un entrer. Bêta est alors contraint, pour ne pas avoir honte, de s’arrêter car il ne veut en aucun cas que le nouveau-venu l’entende. Patience, retenue et courage sont les maîtres-mots pour venir à bout de la time out.

LA BRUYANTE :

GROOOOARRRR ! C'est celle qui fait tellement de bruit que tout le monde se fend la poire dans un rayon de cinquante mètres. Combinée à la crotte time out, la bruyante forme la Mégazor + qui réduit à néant réputation, vie, humilité et avenir du déjecteur. De même si cette Mégazor + s’avère être en même temps un billot, on parle de Nagasaki Tchii-Tchii qui brise instantanément n’importe quelles toilettes.

LA MEXICAINE :

Aïe caramba ! Elle sent tellement fort qu'elle pique au nez. Communément appelée crotte moutarde, elle fut utilisée par les nazis en tant qu’arme bactériologico-chimique pendant la seconde guerre mondiale contre les résistants polonais, puis pendant la guerre des six jours contre les palestiniens qui, depuis continuent de vivre dans la merde...

LA CROTTE SAUT A L'ELASTIQUE :

Tu veux ou tu veux pas ? C’est celle qui refuse de tomber bien qu’on sait pertinemment qu’elle est sortie. Et oui, la crotte ne veut plus nous lâcher, elle s’accroche, inquiète pour sa postérité si elle disparait, aspirée par la chasse (c’est la crotte qui a le plus gros QI : deux fois supérieur à celui d’un concombre !). On se secoue alors rageusement dans l’espoir de s’en séparer. Dans certains cas en vain, pas d’autres choix que d’y mettre les doigts !

LA CORIACE :

Invincible (Muse). C'est celle qui refuse obstinément de disparaître quand on tire la chasse. Après plusieurs tentatives, et autant de couches de papier qui disparaissent dans la cuvette, on se résigne à la laisser pour le prochain. L’agacement se mu alors rapidement en impatience. En effet le déjecteur revient régulièrement sur les lieux du crime pour assister à la découverte de son cadeau empoisonné par une tierce personne. De là nait souvent le sadisme, beaucoup de psychopathes célèbres étaient des adeptes de la coriace pendant leur enfance, et ce vice ne les quitte jamais, pas même en prison.

LA CROTTE MUTANTE :

Bonga ! C'est comme une tortue-ninja mais en forme de crotte.

LA BOUEE (ou CROTTE DE SATAN) :

Celle-là, elle fait vraiment chier ! Egalement très commune, la bouée peut se révéler cauchemardesque. Son principe est simple, elle tombe dans l’eau des toilettes, on s’essuie, jusque là tout se passe bien comme prévu, on tire la chasse et on s’apprête à sortir lorsque, enfer et damnation, ELLE est encore là. Oui la crotte a essuyé l’attaque attractive du courant artificiel. Croyant à un coup de chance pour l’excrément narquois, on est amusé. La plaisanterie vite terminée, on retire la chasse... Mais là ça devient inquiétant puisque, le tumulte aquatique finit, la perverse a récidivé l’esquive, elle flotte encore paisiblement dans le petit bain. Et dès lors on a beau bourriner la chasse d’eau, user des litres et des litres, elle reste (c’est une championne). Sachez-le, on ne se débarrasse pas d’une bouée si facilement ! Des croyances superstitieuses lui donnent une connotation satanique.

LA TAQUINEUSE :

Tu me vois, tu me vois plus. Cette crotte s'amuse avec vous. Elle est là, elle est plus là. Elle disparait sans cesse pour mieux réapparaitre. Pour vous en sortir, patience et contrôle total de ses muscles sont de rigueur.

LA CROTTE DURACELLE :

Dure beaucoup plus longtemps que les autres (rien à voir avec la crotte de lapin, comme beaucoup le pensent).